mercredi 21 avril 2010

Paris s’éveille... sans Ben Gourion !

Ce mercredi matin 21 avril, les trois plaques apposées par la Mairie de Paris, en l’honneur du criminel de guerre Ben Gourion... avaient disparu de l’esplanade du Quai Branly !


vendredi 16 avril 2010

Actions de protestation contre l’inauguration Ben Gourion


Une vidéo des actions meneées hier, jeudi 15 avril, contre l’inauguration de l’esplanade Ben Gourion par le maire de Paris, Bertrand Delanoë et le président israélien, Shimon Peres.





ACTIONS contre Ben Gourion from chris den hond on Vimeo.

http://www.europalestine.com/spip.php?article4954


mercredi 14 avril 2010

Israël Etat voyou et colonial

Il y a une quinzaine de jours, l'Etat d'Israël faisait connaître aux médias du monde qu'il avait l'intention de faire un geste concernant le blocus criminel qu'il mène contre la bande de Gaza.

Il a permis, comble de gentillesse, l'entrée des vêtements et des chaussures. Mais ce qu'il n'a pas dit aux médias, c'est que :

les marchandises qu'il a accepté de faire rentrer dans la bande de Gaza ont été achetées et payées par des commerçants palestiniens qui attendent la livraison depuis plus de trois ans.

Israël l'Etat voyou et criminel fait payer à ces commerçants de Gaza les taxes d'emmagasinage dans les ports où il a détourné les marchandises.

Les marchandises que l'Etat voyou a accepté de faire rentrer à Gaza sont à 90% endommagées. Les pluies et l'humidité ont détruit les vêtements et les chaussures.

La perte financière des commerçants de Gaza est énorme.... Le gouvernement est obligé de les aider à surmonter cette perte.

Israël n'a fait que se débarrasser de marchandises devenues encombrantes dans les ports.

C'est la morale sioniste ! C'est Israël !

Et c'est cet Etat que le quartet impérialiste veut nous imposer l'existence. C'est cet Etat criminel que le quartet protège et défend.

Voici comment les commerçants de Gaza ont été ruinés, alors qu'Israël, applaudi par le Quartet, prétend avoir désserré l'étau sur Gaza













dimanche 11 avril 2010

Pourquoi il n’y a aucun « Israélien » dans l’Etat juif


« Imaginez le tollé dans les communautés juives aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en France, si les autorités essayaient de classer leurs citoyens en tant que "juifs" ou "chrétiens" ».

L’inscription de la nationalité (juive, arabe, bouddhiste...) sur la carte d’identité des Israéliens facilite la discrimination à l’encontre des citoyens arabes.

Des citoyens classés comme nationaux juifs ou nationaux arabes



Un groupe de juifs et d’arabes se bat devant les tribunaux israéliens pour que chacun soit reconnu en tant qu’ « Israélien », une nationalité qui leur est aujourd’hui refusée dans un dossier que les officiels voient comme une menace pour leur statut autoproclamé d’Etat juif.

Israël a refusé de reconnaître une nationalité israélienne à l’instauration du pays en 1948, faisant ainsi une distinction inaccoutumée entre « citoyenneté » et « nationalité ». Même si tous les Israéliens sont qualifiés « citoyens d’Israël », l’Etat, lui, est défini comme appartenant à la « nation juive », c’est-à-dire non seulement aux 5,6 millions de juifs israéliens mais encore aux plus de 7 millions de juifs de la diaspora.

Selon certains critiques, le statut spécial de nationalité juive est un moyen pour saper les droits de citoyenneté des non juifs en Israël, spécialement pour le cinquième de la population qui est arabe. Quelque 30 lois en Israël privilégient spécifiquement les juifs, notamment dans les domaines des droits relatifs à l’immigration, à la naturalisation, à l’accès à la terre et à l’emploi.

Les dirigeants arabes dénoncent aussi depuis longtemps le fait que l’indication de la nationalité « arabe » sur les cartes d’identité facilite le ciblage par la police et les fonctionnaires des citoyens arabes pour leur imposer un traitement plus sévère.

Le ministère de l’Intérieur a adopté plus de 130 nationalités possibles pour les citoyens israéliens, la plupart d’entre elles étant définies en des termes religieux ou ethniques, « juif » et « arabe » étant les principales.

Le dossier juridique du groupe est arrivé devant la Cour suprême après qu’ils aient été déboutés par un juge de district il y a deux ans, lequel a suivi la position de l’Etat à savoir qu’il n’existe pas de nation israélienne.

Pour le dirigeant de la campagne pour la nationalité israélienne, Uzi Ornan, professeur de linguistique en retraite, « Il est absurde qu’Israël, qui reconnaît des dizaines de nationalités différentes, refuse de reconnaître celle-là même que le pays est censé représenter. »

Le gouvernement est opposé aux demandes dans ce dossier, prétendant que le véritable objectif de la campagne serait de « miner l’infrastructure de l’Etat » (référence supposée aux lois et institutions officielles qui assurent aux citoyens juifs de profiter d’un statut privilégié en Israël).

Pour Mr Ornan, 86 ans, le refus d’une nationalité israélienne commune constitue le pilier pour une discrimination autorisée par l’Etat envers la population arabe.

« Il y a même deux lois - la loi du Retour pour les juifs et celle sur la Citoyenneté pour les Arabes - qui déterminent de quelle façon vous faites partie de l’Etat, » dit-il. « Quelle est cette sorte de démocratie qui divise ses citoyens en deux catégories ? ».

Yoel Harshefi, l’avocat qui assiste Mr Ornan, dit que le ministère de l’Intérieur a recours à la création de groupes nationaux non reconnus juridiquement en dehors d’Israël, tels que « Arabes », ou « Inconnus », pour éviter d’avoir à reconnaître une nationalité israélienne.

Dans les documents officiels, la plupart des Israéliens sont répertoriés comme « juifs » ou « arabes », mais les immigrants dont le statut de juif pose question aux yeux du rabbinat israélien, qui sont plus de 300 000 à être arrivés d’Union soviétique, sont habituellement enregistrés d’après leur pays d’origine.

« Imaginez le tollé dans les communautés juives aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en France, si les autorités essayaient de classer leurs citoyens en tant que "juifs" ou "chrétiens" », dit Mr Ornan.

Le professeur, qui vit près de Haïfa, a engagé son action en justice quand le ministère de l’Intérieur lui a refusé de modifier sa propre nationalité et de l’indiquer comme « Israélien », en 2000. Une pétition sur Internet déclarant « Je suis un Israélien » a suscité plusieurs milliers de signatures.

Mr Ornan a été rejoint dans son action par 20 autres personnalités publiques, dont l’ancien ministre Shulamit Aloni. Plusieurs membres du groupe ont été enregistrés avec des nationalités inhabituelles telles que « Russe », « Bouddhiste », Georgien » et « Birman ».

Deux Arabes sont demandeurs dans le dossier, dont Adel Kadaan qui a déjà porté le différend devant les tribunaux dans les années 1990, se lançant dans une procédure judiciaire de longue durée afin d’être autorisé à vivre dans l’une des quelques centaines de communautés en Israël ouvertes seulement aux juifs.

Uri Avnery, activiste pour la paix et ancien membre du parlement, dit que le système de nationalité actuel offre aux juifs qui vivent à l’étranger une plus grande implication en Israël qu’au un million trois cent mille citoyens arabes qui sont en Israël.

« L’Etat d’Israël ne peut reconnaître une nation "israélienne" parce que c’est l’Etat de la nation "juive"... Il appartient aux juifs de Brooklyn, de Budapest et de Buenos Aires, même si ceux-ci se considèrent comme appartenant aux nations états-unienne, hongroise ou argentine. »

Des organisations sionistes internationales représentant la diaspora, tels que le Fonds national juif et l’Agence juive, se voient attribuer dans la législation israélienne un rôle particulier, quasi-gouvernemental, spécialement en matière d’immigration et de contrôle, sur de vastes territoires israéliens, uniquement pour favoriser les juifs.

Mr Ornan considère que l’absence de nationalité commune est une violation de la Déclaration d’Indépendance d’Israël, laquelle stipule que l’Etat « respectera une totale égalité sociale et politique pour tous ses citoyens, sans distinction de religion, de race ou de sexe ».

L’inscription de la nationalité sur la carte d’identité des Israéliens facilite la discrimination par les fonctionnaires à l’encontre des citoyens arabes, ajoute-t-il.

Le gouvernement objecte que la partie nationalité sur les cartes d’identité a été supprimée peu à peu à partir de 2000 - après que le ministère de l’Intérieur, tenu par un parti religieux à l’époque, se soit opposé à une décision de tribunal qui demandait que les juifs non orthodoxes soit identifiés comme « juifs » sur les cartes.

Cependant, selon Mr Orman, tout fonctionnaire peut instantanément savoir s’il a en main une carte de juif ou une carte d’Arabe, parce que la date de naissance sur les cartes d’identité des juifs est indiquée selon le calendrier hébreu. De plus, la carte d’identité d’un Arabe, contrairement à celle d’un juif, indique le nom du grand-père.

« Un simple coup d’œil sur votre carte d’identité et quel que soit le commis du gouvernement qui est assis en face de vous, il sait à quel "clan" vous appartenez, et il peut vous déférer devant ceux qui sont les mieux préparés à "traiter votre catégorie" », dit Mr Ornan.

La distinction entre nationalité juive et nationalité arabe est également visible sur les documents que le ministère de l’Intérieur utilise pour prendre des décisions importantes sur le statut des personnes, tels que pour un mariage, un divorce ou un décès, qui sont traités en des termes absolument sectaires.

Seuls, les Israéliens de la même communauté religieuse, par exemple, sont autorisés à se marier à l’intérieur d’Israël, sinon il leur faut se marier à l’étranger, et les cimetières sont séparés selon l’appartenance religieuse.

Certains de ceux qui se sont joints à la campagne se plaignent d’avoir été pénalisés dans leurs intérêts professionnels. Un Druze, Carmel Wahaba, dit par exemple qu’il a raté l’occasion de créer une société import-export en France parce les fonctionnaires français avaient refusé les documents qui le déclaraient de nationalité « druze » et non « israélienne ».

Le groupe indique aussi qu’il espère se livrer à un tour de passe verbal en traduisant délibérément de façon erronée l’expression hébraïque « citoyenneté israélienne » sur les passeports du pays, par « nationalité israélienne » en anglais, pour éviter les problèmes avec les services frontaliers étrangers.

B. Michael, journaliste au Yedioth Aharonoth, le plus populaire des journaux israéliens, fait observer : « Nous sommes tous des nationaux israéliens, mais seulement à l’étranger ».

La campagne, cependant, va devoir mener un combat acharné devant les tribunaux.

Une procédure judiciaire semblable à l’initiative d’un psychologue de Tel-Aviv, George Tamrin, a échoué en 1970. Shimon Agranat, président de la Cour suprême à l’époque, avait notamment indiqué dans sa décision : « Il n’y a pas de nation israélienne distincte du peuple juif... Le peuple juif est composé non seulement des juifs qui résident en Israël mais également de la communauté juive de la diaspora. »

Cette opinion a été suivie par le tribunal de district en 2008, après avoir entendu Mr Ornan.

Les juges de la Cour suprême qui ont assuré la première audience en appel le mois dernier ont indiqué qu’ils ne se laisseraient probablement pas convaincre eux non plus. Le juge de la Cour suprême, Uzi Fogelman, a dit : « La question est de savoir si oui ou non la Cour est le bon endroit pour résoudre ce problème ».


Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont été présentés le 4 mars 2009.

Son site : http://www.jkcook.net/
Son courriel : jcook@thenational.ae
Dissident Voice

dimanche 4 avril 2010

“Annonce de la Coalition pour Briser le Blocus sur Gaza”


Istanbul, Turquie - Suite à des mois de préparation, une coalition rassemblant un nombre d’organisations et de mouvements travaillant pour briser le blocus israélien sur Gaza a été annoncée hier à Istanbul. La coalition, composée de l’organisation IHH (Insani Yardim Vakfi) basée en Turquie, la Campagne Européene pour lever le siège de Gaza (sigle en anglais: ECESG), la campagne Greek Ship to Gaza (Bateau Grec pour Gaza), la campagne Swedish Ship to Gaza (Bateau Suédois pour Gaza) et le Mouvement Free Gaza, va envoyer, le mois prochain à Gaza, une flottille de bateaux transportant du fret, des médias, des parlementaires, des célébrités et des activistes.

La flottille sera composée d’au moins huit bateaux, dont trois de fret. Ils quitteront les ports européens à partir du 3 mai pour arriver à Gaza plus tard dans le mois. Plus de 500 passagers venant de plus de 20 pays seront à bord et 5 000 tonnes de fret, notamment du ciment, des maisons préfabriquées, d’autres matériaux de construction, de l’équipement médicale et des fournitures scolaires seront remis aux palestiniens de Gaza.

Le Mouvement Free Gaza a envoyé des bateaux à Gaza depuis août 2008 en s’associant avec des organisations et des activistes du monde entier pour ces missions. En Décembre 2009, l’IHH était à la tête d’un convoi pour Gaza qui a amené des tonnes d’aide humanitaire et du ravitaillement. En janvier 2010, la Campagne Européenne a amené 50 parlementaires à Gaza en solidarité avec le peuple palestinien et pour témoigner de la dévastation causée par les politiques illégales d’Israël. Pendant ce temps, les mouvements “Ship to Gaza” en Grèce et en Suède ont mené des campagnes de sensibilisation et ont collecté des fonds pour cette mission et pour l’acquisition de matériaux qui seront transportés à Gaza.



«Grâce à cette coalition, ces organisations pourront maximiser leurs ressources, expériences et engagements pour en finir avec le siège illégale de Gaza. Alors même qu’Israël continue quotidiennement à persécuter les palestiniens, par cet action, nous éveillerons la conscience du monde sur les crimes commis contre les palestiniens» a dit Bulent Yildirim, président de l’IHH.

La coalition invite les organisations et individus du monde entier à participer à cette mission en donnant du ravitaillement pour Gaza et en aidant financièrement la mission.

Contactez:
Free Gaza Movement – Greta Berlin - +33607374512; www.freegaza.org

ECESG – Arafat Madhi - +44 7908 200 559; www.savegaza.eu

IHH – Ahmet Emin Dag – +90 530 341 1934; www.ihh.org.tr

Ship to Gaza / Greece – Vangelis Pissias - +30 697 200 9339; www.shiptogaza.gr

Ship to Gaza / Sweden – Dror Feiler - +46702855777; www.shiptogaza.se

vendredi 2 avril 2010

Israël, frappé par la plaie biblique des ténèbres

Par Akiva Eldar

« Depuis 43 ans, Israël a été gouverné par des gens qui ont refusé de voir la réalité, » écrit Akiva Eldar, éditorialiste à Haaretz, et le pays poursuit aveuglément sa route vers le précipice, au milieu des ténèbres, en maltraitant ses alliés, sans percevoir que l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens - dont l’illégalité avait été reconnue dès 1967 par Theodor Meron, un conseiller juridique du gouvernement - ne seront jamais admises par la communauté internationale. Mais le compte à rebours a commencé, prévient-il, depuis que le Quatuor, réuni à Moscou, a repris à son compte le plan du premier ministre palestinien qui prévoit la création d’un Etat d’ici 24 mois.






L’une des pires plaies d’Egypte a frappé les enfants d’Israël en cette Pâque. Ils s’en vont en trébuchant dans l’obscurité complète, se cognant aveuglément contre quiconque se trouve sur le chemin qui les mène au bord du précipice. Les amis chaleureux, les amis tièdes, les ennemis glaçants : Jordanie et Turquie, Brésil et Grande-Bretagne, Allemagne et Australie - tous sont traités de même.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’Etat juif, frappé de myopie, est également entré en collision frontale avec l’allié qui lui offre un soutien existentiel. Israël est devenu un danger environnemental pour lui-même, et représente sa plus grande menace. Depuis 43 ans, Israël a été gouverné par des gens qui ont refusé de voir la réalité. Ils parlent de « Jérusalem unifiée », tout en sachant qu’aucun autre pays n’a reconnu l’annexion de la partie orientale de la ville. Ils ont envoyé 300 000 personnes coloniser des terres qu’ils savent ne pas leur appartenir. Dès Septembre 1967, Theodor Meron, le conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères, notait qu’il existait une interdiction catégorique de toute colonisation civile dans les territoires occupés, en vertu de la Quatrième Convention de Genève. Meron - qui allait devenir le président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et est maintenant un membre de la Cour d’appel à la fois pour ce tribunal et de celui créé pour le Rwanda - avait écrit au Premier ministre Levi Eshkol, dans un mémorandum top-secret : « je crains qu’il n’y ait aujourd’hui une grande sensibilité dans le monde sur toute la question de la colonisation juive dans les territoires occupés, et tous les arguments juridiques que nous essayons de trouver ne supprimeront pas les fortes pressions internationales et également celles des États amis. »

Il est vrai que depuis de nombreuses années, nous avons réussi à avancer tâtons dans l’obscurité et à maintenir cette pression à distance. Nous l’avons fait avec l’aide de nos voisins, qui ont été atteints par la même myopie.

Cependant, la Ligue arabe a marqué dimanche le huitième anniversaire de ses propositions de paix, qui offrent à Israël la normalisation en échange de la fin de l’occupation et d’une solution concertée au problème des réfugiés, conformément à la Résolution 194. Mais Israël se comporte comme si il n’avait jamais entendu parler de cette initiative historique. Durant cette dernière année, il était trop occupé à vouloir affirmer un droit douteux à établir une colonie illégale à Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en fermant les yeux face à la réalité, a tenté de convaincre le monde que ce qui s’applique à Tel Aviv s’applique également à Sheikh Jarrah. Il refuse tout simplement de voir que le monde est fatigué de nous. Il lui est plus aisé de se préoccuper de ses partisans de l’AIPAC, affligés eux aussi de courte vue. Ce soir, ils clameront « l’an prochain à Jérusalem reconstruite » - y compris bien évidemment les constructions de Ramat Shlomo.

Hillary Clinton n’est pas juive, mais c’est elle qui a dû rappeler aux Juifs de l’AIPAC ce que fera la démographie à leur démocratie juive préférée au Moyen-Orient. Quelques jours auparavant, elle était revenue de Moscou, où elle avait pris part à l’une des plus importantes réunions du Quatuor. Les politiques et les médias israéliens étaient trop occupés par la froideur de l’accueil qui attendait Netanyahu à la Maison Blanche. Ils n’ont pas même pas considéré la décision prise par les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’Organisation des Nations Unies, de transformer en projet international le plan unilatéral de création d’un Etat émanant du Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Le Quatuor a déclaré qu’il soutenait ce plan, proposé en août 2009, et qui vise à établir un Etat palestinien dans les 24 mois. C’était là une affirmation de l’engagement sérieux des Palestiniens pour que le futur État ait un gouvernement convenable et approprié et se comporte en voisin responsable. Cela signifie qu’Israël dispose de moins d’un an et demi pour arriver à un accord avec les Palestiniens sur des frontières permanentes, le statut de Jérusalem et les réfugiés. Si les Palestiniens s’en tiennent à la voie proposée par Fayyad, on peut s’attendre à ce que en août 2011, la communauté internationale, conduite par les États-Unis, reconnaisse la Cisjordanie et Jérusalem-Est en tant que pays indépendant occupé par une puissance étrangère. Est-ce que Netanyahu tentera encore d’expliquer que Jérusalem-Est n’est pas une colonie ?

Depuis 43 ans, l’opinion publique israélienne - les écoliers, les téléspectateurs, les membres de la Knesset et les juges de la Cour suprême - ont vécu dans les ténèbres de l’occupation, que certains appellent une libération. Le système scolaire et ses manuels, l’armée et ses cartes, la langue et notre « héritage » ont été mobilisés pour contribuer à maintenir les Israéliens aveugles à la vérité. Par chance, les gentils voient clairement le lien existant entre la menace d’un contrôle iranien renforcé sur le Moyen-Orient et la malédiction du contrôle israélien sur les lieux saints islamiques.

Lundi soir, lorsque nous lirons la Haggada de Pâque, nous devrions noter quelle est la plaie qui fait suite aux ténèbres. Cela pourrait nous ouvrir les yeux. [1]
Source http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3020

mardi 30 mars 2010

à quand le Conseil de sécurité ?

Les USA, l'UE, l'ONU, le quartette ; à quand le Conseil de sécurité ?
par Kharroubi Habib





Pour une fois, les Etats-Unis, l'ONU, le quartette pour le Proche-Orient et l'Union européenne, approuvés par le reste de la communauté internationale, imputent sans nuance à l'Etat israélien et à son gouvernement d'être responsables du blocage de la perspective de paix. Toute la question est maintenant de savoir si ces acteurs internationaux sont déterminés à aller plus loin que le seul constat, c'est-à-dire exercer de décisives pressions sur l'Etat sioniste afin qu'il cesse de se comporter avec arrogance et de défier la communauté internationale.

S'ils sont réellement déterminés à agir pour relancer le processus de négociations entre Palestiniens et Israéliens, ils ne doivent pas se suffire d'exprimer leur consternation, leur désolation et autres regrets quant à l'entêtement du gouvernement Netanyahu dans sa politique de blocage. Ensemble, ils ont la capacité de le contraindre à changer d'attitude.

L'initiative forte dans ce sens serait alors que ces acteurs internationaux ne se contentent plus de s'adresser à l'Etat sioniste séparément. Il existe un cadre où leur volonté de parler d'une même voix à cet Etat a l'obligation de s'exprimer sans équivoque. Celui du Conseil de sécurité de l'ONU. Seule instance habilitée au nom de la communauté internationale à faire des résolutions contraignantes. C'est à ce niveau-là seulement que l'opinion mondiale pourra vérifier la sincérité de ces Etats et ensembles à vouloir faire avancer la cause de la paix au Proche-Orient et entre Palestiniens et Israéliens.

C'est au Conseil de sécurité uniquement que l'on saura par exemple si les Etats-Unis sont prêts à traduire leur réprobation des agissements de leur allié israélien par un acte consistant à voter une résolution contraignante et à agir avec la communauté internationale pour l'obliger à s'y soumettre.

Le quartette pour le Proche-Orient a fait preuve d'inertie dans la prise en charge du dossier du conflit israélo-palestinien. Il a surtout servi d'alibi aux Etats-Unis et à l'Union européenne pour empêcher qu'il y ait saisine du Conseil de sécurité de l'ONU.

Pour les Palestiniens et les Etats arabes, la démarche doit consister à exiger cette saisine du moment qu'il y a convergence et consensus internationaux sur les causes et les responsabilités qui bloquent le processus de paix. Ils ne doivent plus se contenter de ce que disent séparément avec plus ou moins de conviction ces acteurs internationaux. Le dossier israélo-palestinien a atteint une phase cruciale. L'inaction des grandes puissances ne peut qu'encourager Israël dans son arrogance et son attitude de défi.

Dans cette impasse où se trouve la situation au Proche-Orient, deux voies sont possibles pour l'en sortir. Celle d'une action ferme, concertée et impartiale de la communauté internationale, ou celle d'un embrasement régional concomitant avec le retour à la résistance armée des Palestiniens pour recouvrer leurs droits spoliés et la défense de leur cause nationale. Il n'y en a pas d'autre et surtout pas celle qui consiste à fermer les yeux sur une politique israélienne qui fait du temps son allié pour mettre le monde devant le fait accompli de son refus d'un Etat palestinien.

http://www.lequotidien-oran.com/?news=5135993

dimanche 28 mars 2010

LIGUE DE L'IMPUISSANCE ARABE



par K.Selim

Le rédacteur en chef d'Al-Qods Al-Ara-bi, Abdelbari Atwan, s'étonnait hier de voir les dirigeants arabes réunis à Syrte parler comme la rue arabe. Atwan, qui n'est pas un naïf, maniait tout simplement de l'humour pour montrer que les dirigeants arabes étaient en panne d'échappatoires.

Si les dirigeants arabes parlent comme la «rue arabe», cela ne signifie pas en effet qu'ils se sont rapprochés de leurs populations. En réalité, ils cherchent à justifier l'état d'impuissance à laquelle a mené leur politique d'alignement à l'égard des Etats-Unis.

Le seul dirigeant à Syrte qui n'était pas distant de sa population n'était pas arabe mais turc ; il n'était pas un membre de la Ligue mais un invité. Elu démocratiquement par une majorité de ses citoyens, Tayyip Erdogan pouvait se permettre d'exprimer le sentiment des Turcs sans craindre un froncement de sourcils de Washington ou d'Israël. Ce n'est pas un hasard si les propos fermes du chef du gouvernement turc ont paru à la presse internationale comme plus importants que les jérémiades arabes, qui continuent sur le monde du «retenez-nous ou l'on retire notre plan de paix» ! Washington et les Européens vont-ils pour autant les prendre au sérieux alors qu'ils ânonnent, à vide, que la «paix est un choix stratégique» ?

Il paraît que Mahmoud Abbas a polémiqué avec le président syrien Al-Assad, car ce dernier a défendu l'idée de résistance. On ne s'étonne de rien, bien sûr ! Mais qu'un dirigeant palestinien d'une organisation qui s'appelle encore le Fatah (mouvement de libération de la Palestine) et de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) ne supporte plus le mot «résistance», est tristement significatif.

Mahmoud Abbas, dirigeant faible, «adoré» par les Occidentaux mais pas par ses compatriotes, est l'alibi parfait pour les autres dirigeants arabes. Ils ne peuvent se permettre d'être plus palestiniens que les Palestiniens ! Argument bien entendu affligeant. Certains sont plus prompts aux diversions. Quand M. Amr Moussa prône, et avec quelle prudence, un dialogue avec les Iraniens, certains Arabes très modérés réagissent de manière pavlovienne, pour dire que ce n'est pas le moment ! Ce ne sera jamais le moment, bien entendu. Les Arabes accepteront de dialoguer avec l'Iran quand Washington l'aura fait… C'est-à-dire quand ce sera totalement inutile.

Que restait-il à faire ? Parler vaguement de Jérusalem, assortir la reprise des négociations indirectes à la suspension de la colonisation, créer un comité - la belle affaire ! - qui va suivre la mise en œuvre des «décisions» du sommet de Syrte. La ligue de l'impuissance arabe aime à se gaver de mots, encore que dans les conditions actuelles, les inventifs sherpas de la langue de bois arabe paraissent bien dépassés.

Le subterfuge de dirigeants arabes parlant comme la «rue arabe» qui étouffe sous leur oppression ne passe pas. A Syrte, seul le propos d'Erdogan a paru avoir du sens…, car exprimé par un homme démocratiquement élu, qui n'éprouve pas le besoin de faire semblant...
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5135920

vendredi 26 mars 2010

La Judée déclare la guerre à Obama


La semaine dernière, nous avons vu des informations, dans la presse, au sujet de l’offensive de l’Aipac contre le Président Obama. Il a été rapporté que le lobby juif américain avait ôté ses gants de velours. Ouvertement, l’Aipac avait décidé d’augmenter sa pression sur les dirigeants américains et, en particulier sur le Président Obama.

« Les déclarations récentes de l’administration Obama au sujet des relations américano-israéliennes est un sujet de grave préoccupation », a indiqué l’Aipac dans sa déclaration. La réaction de l’Aipac faisait suite à un week-end de récriminations et de demandes américaines, à la suite des annonces provocatrices d’Israël selon lesquelles il avait donné son approbation préalable à la construction de 1 600 appartements supplémentaires destinés à des colons juifs dans un quartier palestinien de l’Est de la ville de Jérusalem occupée.

Contrairement au Président Obama, qui semble apporter la priorité à des questions telles que son projet de loi sur la sécurité sociale et à la relance de l’économie des Etats-Unis, l’Aipac affirme savoir quels sont les « véritables » intérêts de l’Amérique et la manière dont ces intérêts doivent être poursuivis. « L’administration devrait faire un effort conscient et se garder de toutes exigences formulées publiquement et de tout ultimatum unilatéral visant Israël, avec lequel les Etats-Unis partagent des intérêts essentiels, fondamentaux et stratégiques ». L’Aipac a suggéré par ailleurs que les dirigeants américains devraient se focaliser sur une éventuelle confrontation avec l’Iran. « L’escalade verbale des derniers jours ne peuvent que nous détourner du travail substantiel qui doit être fait en ce qui concerne l’urgente question de la recherche rapide, par l’Iran, d’armes nucléaires ».

Certes, l’on sait que les lobbies juifs n’y vont jamais avec le dos de la cuillère lorsqu’il est question de faire pression sur des Etats, des dirigeants mondiaux et même des superpuissances. Le comportement de l’Aipac, pas plus tôt que la semaine dernière, m’a rappelé la déclaration de guerre des juifs contre l’Allemagne nazie, en 1933.

Peu de gens savent qu’en mars 1933, c’est-à-dire bien avant qu’Hitler ne soit devenu le chef incontesté de l’Allemagne et n’ait entrepris de restreindre les droits des juifs allemands, le Congrès juif américain annonça l’organisation d’une manifestation de protestation massive dans les jardins de Madison Square, appelant à un boycott américain des produits allemands.

Il est évident que je pense qu’Obama n’a rien de commun avec Hitler ! Il n’y a vraiment pas grand-chose de commun entre les deux leaders, en termes de philosophie, d’attitude vis-à-vis de l’humanisme ou de vision de la paix mondiale [1]. Toutefois, il est difficile de fermer les yeux sur les similarités entre le comportement de l’Aipac, la semaine passée, et la conduite qui fut celle du Jewish American Congress en 1933.

Le 24 mars 1933, le Daily Express (de Londres) a publié un article annonçant que les juifs avaient d’ores et déjà lancé leur boycott contre l’Allemagne et qu’ils brandissaient la menace d’une « guerre sainte » à venir sous peu. Ce quotidien à grand tirage exhortait les juifs, partout dans le monde, à boycotter les produits allemands et à manifester activement contre les intérêts économiques de l’Allemagne.

The Express indiquait que l’Allemagne était « désormais confrontée à un boycott mondial de son commerce, de ses services financiers et de son industrie… à Londres, à New York, à Paris et à Varsovie, les hommes d’affaires juifs sont unis et prêts à mener ensemble la Croisade économique contre l’Allemagne ».

Les sources juives ont tendance à en faire des tonnes au sujet du fait que la décision prise par Hitler le 28 mars 1933 ordonnant un boycott contre les commerces et les produits juifs était une escalade en riposte directe à la déclaration de guerre des dirigeants juifs mondiaux contre l’Allemagne. De fait, la seule enclave juive qui reconnaît l’ordre historique exact des événements ayant conduit à la destruction des juifs d’Europe est la secte juive orthodoxe antisioniste connue sous le nom de juifs de la Torah. J’imagine qu’au cas où, de manière similaire, les choses se gâteraient entre l’Amérique et ses lobbies juifs, les idéologues tribaux juifs seraient les premiers à oublier (volontairement) que c’est bien l’establishment juif américain qui aura travaillé d’arrache-pied à nourrir cette inévitable animosité.

Si vous vous demandez pour quelle raison les politiciens juifs répètent exactement les mêmes erreurs encore et toujours, la réponse est très simple. Les juifs ne connaissent pas leur histoire juive, pour la bonne et simple raison que l’histoire juive n’existe pas !

C’est comme ça : l’histoire juive est faite de bric et de broc, de fables ficelées à la va-vite ensemble afin de donner une image fallacieuse de narratif victorieux. L’histoire juive est une collection de points aveugles, reliés entre eux par des mythes, des fantaisies et des mensonges, afin de présenter l’illusion d’un narratif cohérent du passé et une vague apparence de chronologie. L’universitaire israélien Shlomo Sand nous a appris que les sionistes, ainsi, dans une certaine mesure, que leurs rivaux, les Bundists, n’étaient pas particulièrement timides lorsqu’il s’agissait d’ « inventer » l’histoire de leur (soi-disant) nation juive.

C’est même encore plus grave : il n’est pas jusqu’à l’holocauste, qui aurait pu être un coin illuminateur majeur dans le rayonnement juif, a été transformé en un chapitre sclérosé qui ne fait que pérenniser la cécité. En tant que vision du passé, il a pour fonction de cacher et de déguiser, et non de révéler et d’informer. Dans un livre d’histoire juive, vous ne trouverez rien au sujet de la « déclaration de guerre de la Judée contre l’Allemagne nazie ». Dans les textes historiques juifs, le compteur de la chronologie n’est jamais déclenché avant que la souffrance juive ait commencé. L’histoire juive se transcende elle-même, par-delà la notion de causalité. Elle veut nous persuader du fait que la persécution contre les juifs naît de nulle part.

Les textes historiques juifs éludent les questions incontournables telles que les raisons pour lesquelles l’hostilité se développe une fois après l’autre et celles pour lesquelles les juifs se font des ennemis aussi nombreux avec une telle facilité ?

Manifestement, les dirigeants de l’Aipac sont en train de réitérer les graves erreurs de leurs prédécesseurs du Congrès juif américain. Ils n’apprennent rien de leur histoire, car il n’existe pas le moindre texte historique juif duquel on puisse retenir quelque chose. En lieu et place de texte historique, les juifs ont l’Holocauste, qui est un événement ayant mûri pour finir par donner une nouvelle religion (ce qui est une tout autre chose).

De toute évidence, la religion holocaustique est judéo-centrique jusqu’à la moelle. Elle définit la Raison d’être juive. Pour les juifs, elle signifie une impuissance innocente totale de la diaspora, et elle considère que le Goy est un assassin « irrationnel » en puissance. La nouvelle religion juive prêche la vengeance. Elle va jusqu’à instituer un nouveau Dieu juif. Au lieu de l’ancestral Yehova, le nouveau Dieu juif est « le juif » lui-même : cet être courageux et futé, celui qui a survécu au génocide ultime, au plus sinistre des génocides, celui qui a ressurgi des cendres et qui est allé vaillamment de l’avant, vers un nouveau commencement…

Jusqu’à un certain point, la religion holocaustique signale l’abandon du monothéisme par le judaïsme, puisqu’aussi bien chaque être juif est un petit Dieu ou une petite Déesse en puissance. Ainsi, Gilad Shalit est le Dieu ‘innocence’, Abe Foxman est le Dieu antisémitisme, Madoff est le Dieu de l’entourloupe financière, Greenspan est le Dieu de la « bonne économie ». Lord Goldsmith est le Dieu du ‘feu vert’, Lord Levy est le Dieu du recueil de fonds, Wolfowitz est le Dieu du nouvel expansionnisme américain et l’Aipac et l’Olympe américain où les êtres humains américains élus viennent demander la pitié et le pardon pour le fait d’être Goyim et d’oser, à de rares occasions, dire la vérité sur Israël.

La religion holocaustique est le stade ultime dans la dialectique juive ; c’est la fin de l’histoire juive, car c’est la forme la plus profonde et la plus sincère de l’ «auto-admiration ». Au lieu d’inventer un Dieu abstrait préférant les juifs pour en faire son peuple élu, dans la religion holocaustique, les juifs saucissonnent la moelle divine. Le juif, tout simplement, s’élit lui-même. C’est la raison pour laquelle l’identité politique juive ne saurait être assujettie à des occurrences humainement contingentes. Le nouveau Dieu juif, entendre par là « le juif », ne fait que réécrire les fables au service de la tribu, dès que le besoin s’en fait sentir. Cela peut expliquer pourquoi la religion holocaustique est protégée par les lois, alors que n’importe quel autre chapitre et n’importe quelle autre narration de l’histoire peuvent être débattus ouvertement par les historiens, les intellectuels et tout un chacun.

On l’aura deviné : avec une telle vision du monde intensément autocentrée, il n’y a plus beaucoup d’espace pour l’humanité, pour la grâce ou pour l’universalisme. Personne ne sait, en vérité, si les juifs pourront un jour guérir de leur nouvelle religion. Mais il est crucial que tout humaniste résiste de toutes ses forces à la religion holocaustique, qui ne peut que répandre le malheur, la mort et le carnage.

[1] Contrairement au Président Obama, qui a repoussé son voyage en Extrême-Orient uniquement afin de pouvoir rencontrer le Premier ministre israélien et qui a envoyé sa Secrétaire d’Etat calmer ses détracteurs juifs en leur promettant davantage de confrontation avec l’Iran, Hitler, lui, avait réagi avec fureur (sans jeu de mots !) contre la pression juive.

Gilad Atzmon

mardi 23 mars 2010

Une Opération CHOC à Paris

Défilé de mode militaire chez H&M, pour son soutien à l’occupation israélienne.




Tract diffusé aux passants et client(e)s de H&M samedi 20 mars

Depuis le mardi 16 mars 2010, ce sont plus d’une centaine de palestiniens qui ont été blessés par la police israélienne à Jérusalem-Est et en différents endroits de Cisjordanie occupée. Tirs en balles de caoutchouc et à balles réelles sur les manifestants, arrestation de plus de soixante jeunes palestiniens dans la seule journée de mardi, qui viendront s’ajouter aux plus de 10 000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes : tel est le terrible bilan hebdomadaire d’une répression s’inscrivant dans le prolongement direct de la politique de colonisation.

Israël proclame il y a deux semaines la construction de 1600 logements supplémentaires dans la partie orientale de Jérusalem occupée depuis 1967, continuant à coloniser et à expulser des familles palestiniennes, en violation totale de la résolution onusienne 242. Le rapport de la commission Goldstone, accusant Israël de « crimes de guerre » et de possibles « crimes contre l’humanité » lors de la guerre sur Gaza en janvier 2009, et qui a fait plus de 1400 morts palestiniens, a été adopté par le conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale de l’ONU.

Mais qu’importe ! Après Tel-Aviv, la société suédoise de mode H&M a décidé d’ouvrir un second magasin à Jérusalem, sur les lieux même d’un ancien village palestinien détruit en 1948, Malha, et dont les anciens habitants et leurs descendants sont encore aujourd’hui réfugiés. H&M prévoit également d’ouvrir de nouveaux magasins à Haïfa, Petah Tikva, Netanya et Rehovot. Le profit et les droits de l’homme ne font pas toujours bon ménage.

La société H&M dit pourtant adhérer au « Pacte mondial de l’ONU » (UN Global Compact), un groupement informel de multinationales et d’associations sous l’égide des Nations Unies. Or, dans son « Premier principe », le « Pacte mondial de l’ONU » demande notamment aux entreprises membres de « promouvoir et respecter les droits de l’homme reconnus sur le plan international ». En s’installant dans un pays qui viole quotidiennement ces mêmes droits de l’homme, la société H&M est en contradiction totale avec son engagement proclamé à respecter des principes d’investissements « éthiques ».

La campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions)- France relaie l’appel de la société civile palestinienne à mettre en place une campagne BDS mondiale pour forcer Israël à respecter le droit international. En coordination avec le comité national de boycott palestinien (qui siège à Ramallah, Palestine occupée) et avec les campagnes BDS nationales des autres pays européens, les militant-e-s pour le droit et la justice de la campagne française mènent régulièrement des actions d’information et d’interpellation pour faire cesser la complicité active d’institutions, entreprises et multinationales avec l’État d’Israël dans ses violations constantes du droit international.

C’est pourquoi la Campagne BDS-France appelle aujourd’hui à intensifier les protestations auprès de la direction d’H&M, et soutient toute initiative visant à dénoncer la collaboration du groupe avec le système israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien .

Si la société H&M prétend bien respecter les principes des droits de l’homme, alors elle doit mettre en adéquation sa parole et sa pratique, les investissements en Israël d’H&M étant en totale contradiction avec la recherche d’une paix juste basée sur le Droit international.

Campagne BDS

CAPJPO-EuroPalestine

http://www.europalestine.com/

APPEL A RASSEMBLEMENT LE 30 MARS 2010 A 18 H 30

APPEL A RASSEMBLEMENT LE 30 MARS 2010 A 18 H 30 DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE :
BOYCOTT DE L'OCCUPANT ISRAÉLIEN !



Chers signataires du Manifeste BDS,

Nous vous remercions chaleureusement de votre détermination et de votre conscience de la gravité des événements.
En moins de trois semaines, nous avons été près de 2000 à dire publiquement, que nous ne nous laissons pas intimider par les menaces liberticides du gouvernement français et de sa ministre de la Justice Madame Michèle Alliot-Marie.
En appelant au boycott de l'occupant israélien des territoires palestiniens, nous assumons notre obligation citoyenne d'assistance à peuple en danger.
Cette démonstration étant faite qu'il y a de nombreux Justes dans toutes les villes de France et dans tous les milieux professionnels, nous clôturons la liste des signataires, et nous vous appelons à aller à la rencontre de ceux qui donnent des ordres iniques aux juges, encourageant de cette manière la colonisation israélienne.

NOUS VOUS APPELONS A UN VASTE RASSEMBLEMENT DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE, PLACE VENDÔME, MARDI 30 MARS A 18 H 30

A l'occasion de la Journée de la Terre, symbole de la résistance du peuple palestinien contre l'occupant israélien, à l'heure où les dirigeants israéliens intensifient la colonisation, se livrent à de graves provocations à Jérusalem, et maintiennent le blocus inhumain de Gaza, nous demanderons à Mme Alliot-Marie de nous mettre en examen, comme elle en a fait la promesse aux dirigeants israéliens.

Nous appelons également à des rassemblements devant les Palais de Justice d'autres villes, le même jour.
BOUMEDIENE-THIERY Alima, Sénatrice (Paris)
KIIL-NIELSEN Nicole, Députée européenne (Rennes)
MGR GAILLOT Jacques, Evêque (Paris)
LANGLOIS Bernard, Journaliste (Paris)
LECOUR-GRANDMAISON Olivier, Historien (Paris)
ROSSI Henri, Militant des Droits de l'Homme (Cannes)
BOURGET Jacques-Marie, Journaliste (Paris)
RENOU Xavier, Responsable associatif (Paris)
PONSIN Jean-Claude, Médecin et ancien X (Paris)
AMARA Jean-Claude, Porte-Parole de Droits Devant !
ZEMOR Olivia, Responsable associative (Paris)
FLAMENT Michel, Coordination de l'Appel de Strasbourg (Strasbourg)
DEPLUS Sylvie, Medecin ophtalmologue (Paris)
JENNAR Raoul Marc, Consultant en relations internationales (Mosset, 66)
KRIVINE Alain, ancien député européen, NPA
BESANCENOT Olivier, porte-parole du NPA
http://www.ipetitions.com/petition/manifestebds/

jeudi 18 mars 2010

Menaces sur les lieux saints musulmans en Palestine

Menaces sur les lieux saints musulmans en Palestine
Par Ennasri Nabil.



En août dernier, nous avions publié dans les colonnes d’oumma.com un article qui tirait la sonnette d’alarme au sujet des dangers qui guettent la mosquée Al Aqsa[1]. Aujourd’hui, la situation des Lieux saints musulmans en Palestine est encore plus grave. Les dernières provocations du gouvernement israélien à leur égard confirment la politique agressive de “judaïsation“ entreprise depuis plusieurs années par les autorités israéliennes. Cette tension au sujet des Lieux saints (et particulièrement de l’esplanade des mosquées et de son cœur, la mosquée Al Aqsa) arrive dans un contexte de crise qui présage de lendemains orageux.

Des provocations en cascade

Depuis quelques semaines, le gouvernement israélien a, coup sur coup, pris plusieurs mesures rendant la situation explosive en Palestine. En l’espace de trois semaines, le cabinet de Benyamin Netanyahou a décidé d’annexer deux édifices religieux islamiques particulièrement sensibles dans le patrimoine national de l’Etat juif[2], humilier le vice-président américain Joe Biden en annonçant lors de sa venue le projet de construction de centaines de colonies israéliennes à Jérusalem-Est, empêcher à de nombreuses reprises les Palestiniens de moins de 50 ans de prier sur l’esplanade des mosquées, entrepris de boucler totalement la Cisjordanie pendant plusieurs jours, le tout dans une Palestine qui continue de subir les foudres d’une occupation de plus en plus insupportable. Sans parler de Gaza qui croupit toujours dans son isolement infâme et où chaque jour qui passe la rapproche de la catastrophe humanitaire. De provocations honteuses en déclarations fracassantes, le gouvernement israélien poursuit sa politique du pire. Et ce n’est pas le tollé qu’ont provoqué ces différentes annonces auprès de la communauté internationale qui semble freiner la détermination des faucons israéliens.

Car ce gouvernement largement dominé par l’extrême droite religieuse[3] applique méthodiquement une politique qui, non seulement tourne le dos à la paix, mais met en place toutes les conditions pour la reprise d’une confrontation. Composé d’ultras, sa stratégie est simple et cynique : réduire à néant toute idée d’Etat palestinien, faire le « grand Israël » et forcer les Palestiniens à signer une paix de la soumission[4]. Les derniers évènements le prouvent : ce cabinet a fait de l’intransigeance et de l’arrogance ses principales caractéristiques et l’obstination de M. Netanyahou à soutenir l’extension des colonies, malgré la désapprobation unanime des capitales occidentales[5], en est la dernière illustration. La vraie question est aujourd’hui celle de savoir jusqu’où les Israéliens iront dans cette fuite en avant outrancière et que se cache derrière cette stratégie de la terreur. Car les dirigeants israéliens ne se contentent pas seulement de brutaliser la population palestinienne ; ils ne ratent jamais une occasion de menacer ouvertement l’Iran d’une attaque militaire préventive[6] qui, si elle est déclenchée, suscitera un véritable apocalypse.

Des lieux saints en danger

En fait, les décisions prises ces dernières semaines révèlent au grand jour la véritable nature du gouvernement israélien, lui-même reflet de l’état de l’opinion israélienne qui s’est radicalisée au fil des dernières années. La récente décision (que M. Netanyahou savait foncièrement provocante pour les Palestiniens) d’ajouter les deux lieux saints de Cisjordanie à la liste des sites enregistrés au patrimoine archéologique d’Israël a été prise suite aux pressions du parti juif ultra-orthodoxe Shass. C’est le président du même parti Shass, Eli Yishaï, également ministre de l’intérieur qui a annoncé, en pleine visite du vice-président américain, la construction de 1 600 nouveaux logements dans la colonie ultra-orthodoxe Ramat Shlomo, située dans un secteur à majorité arabe de Jérusalem-Est. Au même moment, le journal Ha’aretz dévoilait le plan de la mairie de Jérusalem qui prévoirait de bâtir 50 000 nouveaux logements dans le secteur oriental de la Ville sainte[7]. Le cabinet israélien ne pouvait ignorer que ces concessions répétées à l’extrême droite religieuse ne pouvaient qu’embraser la situation et éloigner encore davantage le retour aux « négociations indirectes », sapant ainsi les efforts américains en vue d’une reprise, même timide, des pourparlers de paix.

On comprend, dans ces conditions, l’exaspération et la colère de l’opinion palestinienne. Depuis plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans qu’éclate ici ou là des affrontements avec la police ou l’armée israélienne faisant craindre l’émergence d’une nouvelle Intifada. La tension est à son comble notamment au sujet de la mosquée Al Aqsa. Lundi 15 mars 2010, une nouvelle synagogue, située à quelques dizaines de mètres de la mosquée, était inauguré en grande pompe. Cette synagogue, dite de la Hourva – appellation que les Palestiniens traduisent par le terme arabe Al Kharab, lui-même signifiant démolition, terme qui en dit long sur la portée d’un tel édifice – a mis le feu aux poudres[8]. Les colons présents à son inauguration n’ont jamais caché leur sombre projet de détruire la mosquée Al Aqsa. En effet, tout un courant juif fanatique – soutenu en cela par la mouvance des protestants évangélistes américains – prône depuis de nombreuses années la destruction du troisième lieu saint de l’islam pour construire à sa place le Temple de Salomon[9] et la nouvelle synagogue serait, selon ces derniers, le prélude à son édification.

Alors, ce qui devait arriver se produisit : la journée de mardi 16 mars a été marquée par de violents affrontements dans de nombreux quartiers de Jérusalem et ailleurs en Cisjordanie tandis que le Hamas à Gaza appelait à une journée de la colère. Toutes les chaînes de télévision arabe ont ainsi retransmis ces images de centaines d’adolescents affrontant à coups de pierres des soldats israéliens surarmés. Tout porte à croire que les prochaines semaines seront marquées par une recrudescence des affrontements. Après maintes provocations et dans un pays où une partie de la classe politique (tout comme certains organes de presse) revendiquent ouvertement un droit à la haine[10], on a presque envie de dire que cette dégradation de la situation était dans la nature des choses. C’est certainement ce que cherchait à susciter la politique machiavélique – et à terme suicidaire – du gouvernement israélien.

Dans ce contexte, les dernières annonces du Premier ministre israélien ne font qu’accentuer la politique de “judaïsation“ des lieux saints musulmans. De tout le monde arabe et musulman des appels sont lancés et les initiatives se multiplient pour protéger le patrimoine culturel et religieux de la Vieille ville. L’émotion à l’égard de la mosquée grandit à mesure que s’accroissent les menaces qui pèsent sur elle. Le problème est que cette mobilisation peine à faire effet. A part quelques courageuses institutions, organisations non-gouvernementales ou autres leaders religieux, tout le monde se cantonne (Ligue arabe et Autorité palestinienne en tête) à des déclarations de principe où l’on se limite à exprimer sa préoccupation.

Une mobilisation urgente, massive et plurielle

Au vu de l’évolution dramatique de la situation, l’heure doit être à la mobilisation pour les musulmans du monde, particulièrement pour ceux d’Occident. En effet, à l’inverse de leurs coreligionnaires du monde arabe et musulman – qui vivent pour la plupart sous des régimes autoritaires dont les politiques servent, à bien des égards, les intérêts d’Israël – ils bénéficient d’un cadre leur permettant de s’engager pleinement pour dénoncer ces dérives scandaleuses. Il leur incombe de faire savoir ce qui se passe là-bas pour mieux agir ici, de mettre leur citoyenneté au service de la promotion du droit et d’user de tous les moyens pacifiques pour condamner avec force ce nouvel Apartheid qui, outre ses violations répétées au droit international, porte gravement atteinte aux libertés fondamentales de culte et de religion.

Toutefois, l’émotion considérable que soulève la question de la mosquée Al Aqsa dans le monde musulman peut être salutaire mais elle pourrait dangereusement déplacer le conflit. En effet, cet émoi légitime de la part de nombreux musulmans du monde pourrait entraîner comme effet pervers l’émergence croissante de la dimension religieuse du conflit aux dépens de sa dimension territoriale et politique. Or, ce glissement serait fortement préjudiciable pour deux raisons au moins : d’abord parce que l’origine du conflit est avant tout le fait d’une occupation et d’un processus colonial. Jérusalem-Est, tout comme les autres territoires palestiniens, est illégalement occupée et colonisée par Israël depuis 1967. De très nombreuses résolutions internationales l’attestent comme le rappelle aujourd’hui l’administration Obama et l’ensemble des pays du monde. Ensuite, car la réduction du conflit à une querelle entre religions est à la fois simplificateur, dangereux et préjudiciable au mouvement de solidarité avec la Palestine. C’est tout l’intérêt de l’obscure politique de M. Netanyahou de renforcer la dimension religieuse du conflit et d’en faire l’axe principal. Il ne faudrait pas tomber dans ce piège et il faut dire et répéter que la question des lieux saints musulmans de Palestine s’inscrit dans une démarche de protection des libertés fondamentales et du respect des conventions internationales.

Bien au contraire, il faut et faudra continuellement tisser des liens avec toutes celles et ceux qui partagent une vision commune de la justice, du respect du droit et ouvrent pour une égalité de traitement[11]. C’est ce cadre qui permettra aux Palestiniens de continuer à jouir d’une large sympathie dans le monde entier et d’entrevoir le bout du tunnel. Les ponts qui existent déjà sur ces questions avec les partenaires non-musulmans sont à consolider, de même que les passerelles avec les tenants d’autres traditions. C’est déjà le cas avec la communauté chrétienne de Palestine qui, dans un document récent, a courageusement pris position pour l’arrêt de l’occupation et la dénonciation des crimes israéliens[12]. La question des lieux saints musulmans de Palestine ne doit donc pas être uniquement défendue par les musulmans et ce, pour une raison simple : elle est le symbole du traitement indigne et inique exercé par la puissance occupante israélienne.


Ennasri Nabil

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, est actuellement étudiant en théologie musulmane à l’Institut européen des sciences humaines de Château-Chinon. Il a séjourné dans plusieurs pays du Golfe (Qatar, Emirats Arabes Unis). Son mémoire « Le champ politico-religieux du Qatar : une vision estudiantine » obtenu en vue de la validation du Master II (Recherche) « Politique Comparée » à été rédigé sous la direction du professeur François Burgat. Il est également membre du Collectif des Musulmans de France.

mercredi 17 mars 2010

Durant la journée de colère .. L'Intifada éclate à al-Qods occupée

Al-Qods occupée - CPI

Des centaines de Palestiniens qui habitent dans les territoires occupés en 1948 et la ville sacrée d'al-Qods ont fait la prière de l'aube d'aujourd'hui, le mardi 16/3, devant la mosquée sainte d'al-Aqsa, notamment la porte d'al Asbat, après que les forces occupantes ont interdit les croyants qui ont moins de 50 ans d'arriver à la mosquée sainte.
L'organisation d'al-Aqsa pour les legs pieux et les patrimoines a dit, dans un communiqué, que les forces occupantes ont agressé les fidèles après la prière de l'aube et se sont accrochées avec d'autres palestiniens près de la porte d'al Asbat, ainsi que le quartier d'al-Essawia et le camp de Chaafat.
L'organisation a annoncé que les bus de la marche d'al-Bayareq se sont dirigés vers la ville d'al-Qods pour faire la prière de midi dans la mosquée sainte d'al-Aqsa, en indiquant que la police sioniste tente de paralyser leur arrivée en installant des barrages militaires, au nord du pays et sur les routes qui dirigent vers al-Qods.
De son côté, le vice-président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Kamal al-Khatib, a affirmé que les forces occupantes empêchent des dizaines de bus d'arriver à al-Qods et utilisent des bombes assourdissantes et lacrymogènes, ainsi que des bâtons contre les Palestiniens qui manifestent dans différentes régions d'al-Qods, en blessant plusieurs personnes.




Appel à Rassemblement BDS


Manifeste BDS APPEL A RASSEMBLEMENT LE 30 MARS 2010 A 18 H 30 DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE : BOYCOTT DE L'OCCUPANT ISRAÉLIEN !

http://www.ipetitions.com/petition/manifestebds/
Manifeste BDS
APPEL A RASSEMBLEMENT LE 30 MARS 2010 A 18 H 30 DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE :
BOYCOTT DE L'OCCUPANT ISRAÉLIEN !
Chers signataires du Manifeste BDS,
Nous vous remercions chaleureusement de votre détermination et de votre conscience de la gravité des événements.
En moins de trois semaines, nous avons été près de 2000 à dire publiquement, que nous ne nous laissons pas intimider par les menaces liberticides du gouvernement français et de sa ministre de la Justice Madame Michèle Alliot-Marie.
En appelant au boycott de l'occupant israélien des territoires palestiniens, nous assumons notre obligation citoyenne d'assistance à peuple en danger.
Cette démonstration étant faite qu'il y a de nombreux Justes dans toutes les villes de France et dans tous les milieux professionnels, nous clôturons la liste des signataires, et nous vous appelons à aller à la rencontre de ceux qui donnent des ordres iniques aux juges, encourageant de cette manière la colonisation israélienne.
NOUS VOUS APPELONS A UN VASTE RASSEMBLEMENT DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE, PLACE VENDÔME, MARDI 30 MARS A 18 H 30
A l'occasion de la Journée de la Terre, symbole de la résistance du peuple palestinien contre l'occupant israélien, à l'heure où les dirigeants israéliens intensifient la colonisation, se livrent à de graves provocations à Jérusalem, et maintiennent le blocus inhumain de Gaza, nous demanderons à Mme Alliot-Marie de nous mettre en examen, comme elle en a fait la promesse aux dirigeants israéliens.
Nous appelons également à des rassemblements devant les Palais de Justice d'autres villes, le même jour.
BOUMEDIENE-THIERY Alima, Sénatrice (Paris)
KIIL-NIELSEN Nicole, Députée européenne (Rennes)
MGR GAILLOT Jacques, Evêque (Paris)
LANGLOIS Bernard, Journaliste (Paris)
LECOUR-GRANDMAISON Olivier, Historien (Paris)
ROSSI Henri, Militant des Droits de l'Homme (Cannes)
BOURGET Jacques-Marie, Journaliste (Paris)
RENOU Xavier, Responsable associatif (Paris)
PONSIN Jean-Claude, Médecin et ancien X (Paris)
AMARA Jean-Claude, Porte-Parole de Droits Devant !
ZEMOR Olivia, Responsable associative (Paris)
FLAMENT Michel, Coordination de l'Appel de Strasbourg (Strasbourg)
DEPLUS Sylvie, Medecin ophtalmologue (Paris)
JENNAR Raoul Marc, Consultant en relations internationales (Mosset, 66)


mardi 16 mars 2010

Avant l'ouverture de la synagogue d'al-Kharab

Des groupes sionistes extrémistes appellent les Palestiniens à quitter al-Qods.

Al-Qods occupée

Des groupes extrémistes sionistes ont lancé une campagne de provocation contre les Palestiniens notamment les habitants de la ville occupée d'al-Qods en les appelant à quitter la ville, le plutôt possible, tout en prétendant qu'elle représente "la terre d'Israël".

Dans un communiqué distribué dans les rues d'al-Qods, à l'occasion de l'ouverture de la synagogue sioniste nommée "al-Kharab", près de la mosquée sainte d'al-Aqsa, les groupes extrémistes ont dit : "la bible dit que la terre d'Israël est le petit territoire qui représente la propriété du peuple juif seulement, et que les autres peuples ne doivent pas habiter dans ce territoire", selon leurs prétentions.



Le communiqué a prétendu que le peuple juif a été éloigné de ses territoires depuis plus de 1000 ans, et qu'il doit retourner maintenant, en conséquence, nous appelons les palestiniens à quitter la ville sacrée pour garantir leur paix.

Afin de protester contre l'ouverture d'une grande synagogue sioniste
Une grève générale règne dans la ville occupée d'al-Qods

Une grève générale a régné, le lundi 15/3, dans la ville occupée d'al-Qods pour protester contre les tentatives des colons extrémistes pour ouvrir ladite synagogue de "Hourva", à proximité de la mosquée sainte d'al-Aqsa, avec le soutien du gouvernement d'extrême droite.

Le député arabe à la Knesset sioniste, Abdallah Sersour, chef de la liste arabe pour le changement, a exprimé, dans une déclaration de presse sa condamnation à l'escalade sioniste, sans précédent, contre al-Qods et al-Aqsa, en avertissant que cela va faire exploser la région et le monde entier.

Il a considéré que ces agressions représentent une tentative sioniste pour imposer le fait accompli sur le terrain et garantir une majorité juive qui empêchera la possibilité de créer la capitale palestinienne dans la partie Est de la ville sacrée.


Il a appelé les organisations concernées dont l'association d'al-Aqsa pour les legs pieux et les patrimoines à effectuer des plans urgents pour obtenir le soutien nécessaire d'al-Qods et d'al-Aqsa.

Source : CPI